Les serious games enfin pris au sérieux

Nathalie Kosciusko-Morizet, toute nouvelle secrétaire d’Etat au développement du numérique, a annoncé un appel à projets sur les serious games (Lu dans Les Echos du 21 janvier).

Elle reprend ainsi les propositions faites en faveur du jeu vidéo par Eric Besson dans son plan France numérique 2012 :

  • Susciter l’émergence de fonds régionaux spécialisés dans l’aide au jeu vidéo (à l’instar des dispositifs existant pour l’audiovisuel).
  • Favoriser le lancement d’un appel à projet autour du serious gaming auprès des pôles de compétitivité.

A suivre donc.

Les serious games ou jeux sérieux semblent se développer dans les entreprises. Leur principe consiste à utiliser les technologiques et le côté ludique des jeux vidéo  pour la formation des salariés. Ce peut être des simulateurs de conduite ou de vol, des jeux de rôle, de mise en situtation face au client par exemple. Les serious games sont même utilisés à des fins commerciales ou de communication. Pourquoi pas quelques minutes de détente pour mieux faire passer les messages de la direction, ou, l’air de rien, vous convaincre d’acheter le dernier produit à la mode ? Quoiqu’il en soit, il semble que le marché est une belle marge de progression.

En France, le marché des serious games est estimé à 10 millions d’euros, une paille face au 7 milliards d’euros du marché mondial (45 milliards d’euros pour le monde du jeu vidéo en général, jeu en ligne inclus). L’industrie française du jeu vidéo regroupe plus de 300 entreprises et près de 2 500 emplois. (Données issues du plan France numérique 2012)

Les éditeurs français (à commencer par Ubisoft) ne se débrouillent déjà pas si mal sur le marché du jeu vidéo de loisirs face aux géants américains. Les spécialistes du serious gaming ont donc aussi leur carte à jouer. Reste peut-être à convaincre en priorité les entreprises de l’intérêt de ces jeux sérieux.

À propos Fabienne
Journaliste / Community manager. Passionnée de web, de médias sociaux et de nouvelles technos.

3 Responses to Les serious games enfin pris au sérieux

  1. Okto says:

    Ouais je connais un peu. Mais on s’éloigne de la fonction ludique, et ça reste un de mes problèmes: pourquoi encore appeler les jeux des jeux vidéo? C’est tres reducteur. En meme temps, logiciel ou tout autre nom, ca va pas trop.. Ca leur portera la poisse a tout jamais..

  2. Fab says:

    C’est sûr qu’il ne faut pas oublier la finalité première des serious games : l’apprentissage et la formation. Alors, faut-il les appeler toujours des jeux, c’est une bonne question. Il doit y avoir un côté divertissant je pense, le côté ludique étant assez subjectif. Cela nous interroge en fait sur la définition des serious games. Il faudra que je m’y penche. ;-)

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